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Le capital et le gouvernement à son service accélèrent leur offensive contre les travailleurs et le peuple. Salaires, emplois, retraites, droits, enseignement… les ravages sont considérables dans tous les domaines.

Capital et gouvernement ont besoin d’organisations syndicales à leur service. Ils rêvent d’installer complétement et durablement cette alliance contre nature qu’est l’association capital-travail. La CFDT qui a toujours été pour la collaboration de classe, est aujourd’hui en pointe.

C’est dire que l’orientation de la CGT est un enjeu de première importance. Syndicat de lutte de classe ou syndicat d’accompagnement ? La CGT doit être un syndicat de lutte de classe. C’est ce qu’attendent les syndiqués et les salariés. Dans la crise que traverse la CGT de nombreuses organisations expriment cette exigence. Exemples :

L’UD de Paris : « Force est de constater que, depuis quelques temps, le « brouillage » du message CGT désoriente de plus en plus…La gravité de la situation impose des débats de fond, sur l’essentiel de notre démarche, de notre orientation, de notre combat syndical, la vie de notre organisation. Ces derniers mois ont été marqués, en réalité, par des débatssuperficiels…

La commission exécutive de l’ UD de Paris a alerté à plusieurs reprises la direction confédérale… La CGT ne peut plus continuer ainsi. Nous ne pouvons plus faire l’économie d’une mise à plat des sujets en débat dans l’organisation et qui doivent être tranchés dans la clarté et par la démocratie syndicale… Les syndicats parisiens de la CGT réunis en comité général demandent… la tenue d’un congrès confédéral en 2015 »

L’UD du Puy de Dôme : « Nos organisations, nos syndicats, nos militants ont besoin d’une stratégie syndicale claire et d’actions coordonnées et impulsées nationalement dans une perspective revendicative cohérente. Nous en ressentons le manque aujourd’hui ».

L’UD du Val de Marne : « La question qui se pose est : De quelle CGT avons-nous besoin ?... Nos camarades dans les entreprises mais aussi la population, n’en peuvent plus et sont en attente d’une réaction forte à tous les coups qui leur sont portés et qui rendent leur vie de plus en plus difficile. Il est de la responsabilité de la direction confédérale d’impulser, d’aider ses militants, ses syndicats, à organiser, à renforcer le rapport de forces avec une feuille de route claire, visible, avec des mobilisations massives et coordonnées qui donnent confiance dans les luttes et dans la volonté de les élargir et de les renforcer.

Or dans ce contexte, nous voyons émerger de la direction confédérale des décisions équivoques ».

L’UD de Haute Garonne : « Il n’y a pas d’apathie chez les salariés, les nombreuses luttes qui s’organisent dans les entreprises demandent à être coordonnées, un travail d’impulsion est plus que jamais nécessaire ».

La CE du SNTRS-CGT : « Aucune démarche n’a été proposée par la Confédération pour impulser et faire converger les mobilisations qui, dans le contexte actuel, ne peuvent qu’être faibles si elles restent isolées…. Nous sommes en désaccord avec les discours de la confédération qui ont régulièrement conforté l’idée qu’il fallait attendre que la CFDT et les autres confédérations se décident à la lutte. Ces organisations ne cessent d’accompagner la politique du gouvernement et du patronat ».

La FNIC (Industries chimiques) : « A quand un débat CGT clair et démocratique sur notre stratégie syndicale ?

Quel Syndicalisme CGT pour affronter les défis ?....Notre direction fédérale soulève un certain nombre de sujets dont la convergence pointe la question de notre syndicalisme CGT, son sens, son engagement et son rôle dans un contexte grave pour l’avenir des générations…

Pour que les salariés fassent « irruption » dans la vie sociale, encore faut-il que la CGT organise et s’organise pour impulser ces actions revendicatives autour d’alternatives sociales, sociétales claires ».

L’UD de l’Indre : « La crise interne qui secoue la CGT ne doit pas masquer l’essentiel, le fondamental. Elle est révélatrice de tensions internes, d’un affrontement qui au-delà des hommes est sur le terrain de conception de société et du syndicalisme CGT. Elle émerge dans un contexte où le capital conduit une offensive de classe d’ampleur…, où il est impérieux pour lui de marginaliser le syndicalisme CGT, d’associer capital et travail, d’intégrer le syndicalisme, d’en faire une institution alignée sur les conceptions réformistes du syndicalisme européen, de la CES, comme du syndicalisme mondial de la CSI…

C’est dans ce contexte l’enjeu des positionnements et des orientations de la CGT et l’enjeu des luttes revendicatives, de leurs sens, de l’assise sur laquelle elles se développent, du rapport de force que l’on construit ainsi et de la prise de conscience de classe qui en résulte... La sortie de cette crise exige que l’on porte sans attendre la question de nos orientations et des luttes, ce qui pose la question de la convocation d’un congrès confédéral avant son échéance ordinaire le plus rapidement possible en 2015 dans des délais qui permettent une préparation sur le fond .»

 

De très nombreuses organisations de la CGT demandent que le Congrès Confédéral prévu en 2016 se tienne dès 2015 pour fixer une orientation de lutte à la hauteur exigée par la situation actuelle.

Sans attendre, la direction de la CGT doit appeler l’ensemble des salariés, des sans emplois, des retraités à agir ensemble pour bloquer l’offensive du capital et du gouvernement.

 

Une CGT pour les salariés
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